mercredi 17 août 2011

dimanche 14 août : en route pour l'Isle Verte

Après nous être aventurés sur la rive gauche du fleuve Saint-Laurent les jours précédents (lire les messages précédents), nous nous sommes attaqués à la rive droite. Départ vers 9 h 30. Il ne fallait pas trop traîner en route car nous devions absolument être à l'Isle Verte, environ 230 kilomètres plus au nord, pour 14 heures pétantes. La raison est simple. C'est à cet endroit qu'on prend le bac pour se rendre sur l'île verte, surnommé ainsi parce qu'elle extrêmement boisée. L'île est située sur la commune de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (en référence aux douleurs endurées par la Vierge Marie), juste en face de Tadoussac, où nous étions quelques jours auparavant. Le dit bac ne peut embarquer que six voitures maximum à raison de seulement deux ou trois traversées par jour, selon les marées. En l'occurrence, nous avions un billet pour 14 h 30. Comme il faut être sur place une demi-heure à l'avance, nous devions arriver à bon port pour 14 heures, faute de quoi, notre billet pouvait être vendu à d'autres personnes. 

Pour rejoindre l'Isle-Verte, nous avons pris l'option autoroute sur la première partie du trajet, histoire d'avancer un peu (n'oubliez pas qu'ici, on roule à 100 km/heure max même si de temps on se permet des entorses à 110, ça change de la France). Nous avons emprunté de plus petites routes à partir de Montmagny. De ce côté-ci du fleuve, les paysages sont très différents de ce que nous avions vus précédemment. Ici, c'est plus plat. On traverse d'ailleurs de nombreuses exploitations agricoles. La pause déjeuner (rapide) s'est faite à Kamouraska, célèbre, entre autres choses, pour sa boulangerie au levain. La ficelle n'a rien à envier aux "traditions" qu'on trouve à Paris. Après la pause sandwich, conclue par la dégustation d'un croissant aux amandes, il nous restait encore une heure de route pour rallier l'Isle Verte. Arrivés sur place, nous avons transféré toutes nos affaires dans la voiture de Gérard, un seul véhicule suffisant amplement de l'autre côté. La traversée dure 30 minutes, environ sous l'autorité du capitaine au fort accent de gaspésie. 
Sitôt les amarres largués, nous avons été interloqués par ces arbustes dépassant des flots. Outre le fait qu'ils servent de repères pour les bateaux en été, figurez-vous qu'ils ont la même fonction en hiver. Le fleuve étant recouvert de glace, la traversée à pied ou en moto-neige est donc rendue possible. Cette route de glaces est également empruntée par des orignaux, certains de ces sympathiques animaux s'étant ensuite retrouvés "piégés" sur l'île, une fois la période de la fonte des neiges arrivée...

Sur le débarcadère, une petite polaire ne fut pas de trop, la fraîcheur de l'eau se faisant sentir. Ici, pas de route, uniquement des chemins de terre. Conduite toute en douceur, donc. Dix minutes plus tard, nous prenions nos quartiers dans les maisons du phare, de l'autre côté de l'île. Au pied du phare, ces deux gîtes viennent d'être entièrement rénovés. Gérald, un fils de l'île, est aux manettes avec Annette qui, elle, vient de Trois-Pistoles, sur le continent. Ils sont assistés d'Elodie, une jeune française originaire de l'Aveyron qui n'en est pas revenue lorsqu'on lui a expliqué que Delphine D., la marraine d'Arthur qui se reconnaîtra, avait tout ou partie de sa famille à Entraygues-sur-Truyère, juste à côté de chez elle visiblement. Le monde est petit, n'est-ce-pas ? Ce n'est encore rien. Une dame qui séjournait avec son conjoint au phare connaît très bien Paris pour y avoir habité deux ans. Et devinez où ? Dans le XIIe arrondissement, pardi, et elle rendait fréquemment visite à une "tantine" demeurant rue Crémieux ! Chez nous ! Ca ne s'invente pas. 


Le phare est un petit havre de paix. Pas de bruit, juste le son du clapotis des vagues sur les rochers alentours. Lorsque nous sommes arrivés, la mer (le fleuve fait près de 25 km de large à cet endroit !) était d'huile. On s'est donc assis sur les récifs, profitant du spectacle de quelques baleines qui remontaient à la surface juste en face de nous. Nos premières heures dans ce petit coin de paradis n'en ont été que plus fabuleuses !!!!



Vue de l'embarcadère, où le ciel et l'eau ne semblent plus faire qu'un


La "Richardière", le bac de l'Isle Verte


Pose photo à bord


Vue des premières maisons, à l'approche de l'île


Un phoque sympa, curieux de voir à quoi nous ressemblions peut-être


Un "petit" rorqual, juste devant nous


La côte, sauvage et surperbe


Le phare. Sans commentaires. On vous laisse apprécier la beauté du site.


Le phare sous un autre angle


Encore le phare


La plus belle, peut-être

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